Figures

Chargement...
Couverture fascicule

La grande statuette en bronze de Kerguilly-en-Dinéault (Finistère)

[article]

Année 1973 31-1 pp. 61-80
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 61

LA GRANDE STATUETTE DE BRONZE DE KERGUILLY EN DINEAULT

(Finistère)

par René SANQUER

Dans le domaine de la sculpture, en pierre ou en métal, l'Armorique romaine a rarement livré, jusqu'ici, des œuvres de très grande qualité1. Aussi la présence, à l'extrême Occident du monde antique, d'une statue exprimant avec autant de bonheur les grandes composantes de l'art européen peut sembler surprenante à bien des égards (fig. 1). Il aura fallu, pourtant, plus d'un demi-siècle après sa découverte pour que son existence soit connue et son importance, proclamée.

Au mois de mai 1913, en effet, M. Jean Labat, jeune cultivateur demeurant au hameau de Kerguilly en Dinéault2, au cours d'un labour profond dans une lande nommée Gorré-ar-C'hoad (le haut du bois), nouvellement défrichée et jamais cultivée de mémoire d'homme, recueillit, sous sa herse, une petite tête de bronze en très bon état de conservation, éraflée seulement à la pointe du nez et sous l'œil gauche par le soc de la charrue. Cette lande occupe le sommet d'un mamelon aux flancs abrupts, séparé du versant oriental du Menez-Hom par une profonde vallée, à 3,200 km de son sommet3. Après un intervalle de plusieurs années, dû à la guerre et à l'oubli, J. Labat entreprit de vérifier, vers 1928, si le reste de la statue n'était pas demeuré en terre. Il découvrit une cavité cylindrique, creusée dans la glaise. Large de 50 cm, profonde de 1 m, elle était soigneusement aménagée, les bords lissés, le fond en forme de cuvette et, semble-t-il, recouverte d'une galette d'argile. A l'intérieur se dressait, debout, un corps féminin en bronze, revêtu d'une longue robe à plis, sans ceinture, avec, selon le témoignage de J. Labat, « des epaulettes et, sur la poitrine, une sorte de collier de la Légion d'honneur »4. Deux bras nus, encore en place, et des pieds chaussés

1 En dehors des petites statuettes de bronze et de terre cuite, citons néanmoins la grande statuette d'Hercule, provenant de Plomarc'h à Dournenez (Finistère), Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, Paris, à partir de 1907, n° 7168 et Gallia, XV, 1957, p. 188; la tête de divinité féminine de Crach (Morbihan), Espérandieu, op. cit., n° 302-9, les deux têtes féminines d'époque sévérienne, en marbre blanc, provenant de Port-de-Roche en Langon, canton de Redon (Ille-et-Vilaine), voir Bull, de la Soc. arch, d'i Ile-et-Vilaine, 1929, p. xi.

2 Canton de Chateaulin (Finistère). Je tiens de M. Jean Labat, lui-même, les renseignements sur les circonstances de la découverte. Ses propos ont été enregistrés au magnétophone et sont conservés à la Faculté des Lettres de Brest. Pour plus de détails, cf. R. Sanquer et D. Laurent, La déesse celtique du Menez-Hom, dans Bull, de la Soc. arch, du Finistère, XCVII, 1971, p. 85-108. Que J. Labat veuille bien trouver ici l'expression de mes remerciements.

3 Coordonnées Lambert : 79, 3 N-115, 5 E ; coordonnées géographiques : 4°12'O, 48°13' N.

4 J. Labat est chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire. Il compare, sans doute, l'égide à la cravate de commandeur de la Légion d'honneur.

Gallia, 31, 1973.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw